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Région de Québec: des prévisions économiques optimistes pour 2021

Région de Québec: des prévisions économiques optimistes pour 2021

 

Malgré la pandémie qui se prolonge, les experts se disent optimistes quant aux perspectives économiques pour la région de Québec en 2021. Fondant de grands espoirs dans la vaccination, ils croient que celle-ci devrait mettre fin aux mesures de restrictions ce qui permettra à plusieurs secteurs de se relever et donc de stimuler l’économie et d’engendrer une forte croissance.

 

«La relance est déjà commencée», a mentionné M. Pierre Cléroux, vice-président, Recherche et économiste en chef Banque de développement du Canada, lors de la vidéoconférence Perspectives économiques et politiques 2021 - Chambre de commerce et d’industrie de Québec. «Il y a des secteurs, comme le domaine manufacturier, de la construction ou même du commerce au détail qui sont revenus au niveau d’emploi que l’on avait avant la pandémie. En général, l’économie du Québec est revenue à 97 % du niveau d’emploi du mois de février 2020. Et la région de Québec performe encore mieux à cause de la structure de son économie.

 

«Par contre ça va prendre un certain temps avant de revenir à des niveaux d’emplois comme ceux que l’on a connus dans les années passées dans les secteurs qui subissent des restrictions à cause de la COVID.»

 

Il n’y a pas de doute, la crise sanitaire vécue en 2020 a fait mal à l’économie du Québec. Le PIB a diminué de presque 7 %. Quant aux pertes d’emplois à cause de la COVID, elles se situent autour de 35 000, ce qui représente la croissance de l’emploi des 10 dernières années.

 

«Et ce n’est pas 2021 qui va faire en sorte que l’on va rattraper tout ce que l’on a perdu», a indiqué M. Jean-Pierre Lessard, Associé cofondateur d’AVISEO Conseil. «Ça va prendre encore probablement 18 mois pour y arriver. On devrait parler d’une croissance de l’emploi d’environ 6.2 % en 2021 ce qui nous permettra d’être à peu près au niveau de 2017 en données annuelles. Oui la relance est amorcée, mais on a encore du chemin à faire.»

 

Selon M. Cléroux, la récession actuelle est fort différente de celles que la société québécoise a connues dans le passé. L’économie n’a pas été détruite. Elle a été mise sur pause. Et lorsque des restrictions étaient enlevées sur un secteur, celui-ci rebondissait très rapidement, comme par exemple celui de la construction, du commerce au détail ou manufacturier.

 

 «Je suis confiant que lorsque la majorité des Québécois seront vaccinés, que l’on pourra diminuer le nombre de restrictions au niveau de la restauration, de l’hébergement et sur les voyages, on verra ces secteurs, qui ont durement été touchés revenir assez rapidement.

 

Une chose est sûre, les consommateurs auront les moyens de faire tourner l’économie. Les Canadiens ont épargné 189 milliards l’année passée. Et au premier trimestre de 2020, les Québécois avaient épargné autant que pendant toute l’année 2019. «Les gens ont de l’argent et je suis convaincu que quand l’économie sera rouverte, il y a beaucoup de gens qui vont vouloir dépenser parce qu’ils ont été confinés pendant longtemps», a lancé M. Cléroux.

 

«La clé c’est le vaccin, si la majorité des Canadiens et des Québécois sont vaccinés d’ici la fin de l’été, notre prévision est que l’économie du Québec va rebondir de manière importante cette année.»

 

Selon les experts, l’arrivée de Joe Biden à la présidence des États-Unis devrait profiter au Québec et au Canada au niveau économique. D’abord parce que nos relations avec nos voisins du sud seront beaucoup plus stables. Mais aussi parce que le nouveau président devra dépenser beaucoup d’argent pour relancer l’économie américaine qui se relève moins rapidement que prévue et moins rapidement que celle du Canada à cause du très grand nombre de cas de la COVID.

 

«Joe Biden va instaurer des programmes et il va dépenser beaucoup d’argent ce qui va stimuler la croissance aux États-Unis. Et par rebond, nos exportateurs vont en profiter», a expliqué M. Cléroux. «Le nouveau président promet aussi d’augmenter les impôts des entreprises américaines. Et cela aussi va aider les entreprises québécoises et canadiennes qui exportent aux États-Unis en améliorant leur compétitivité.» (…).

 

Source : Extrait d’article tiré du journal «  Le Soleil »

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