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Pénurie de main-d’œuvre : Un programme qui promet (Des entreprises s’engagent à financer les études de leurs futurs employés)
Convoyeur Continental prend le taureau par les cornes pour contrer la pénurie de main-d’œuvre en s’engageant à financer les études de ses futures recrues. Comme d’autres entreprises de la région, elle participe au projet Adéquation Formation-Emploi (AFE) que le Cégep de Thetford vient de lancer.
« Notre programme permettra à des étudiants d’être jumelés à des employeurs qui ont des besoins de recrutement dans des postes spécialisés », explique Jonathan Houde, conseiller pédagogique et responsable du projet AFE.
« L’entreprise s’engage à payer ses frais de scolarité en retour d’un engagement de sa part à devenir un de ses salariés une fois son diplôme en poche », ajoute-t-il.
Convoyeur Continental n’a pas été trop difficile à convaincre.
« On a des besoins à combler notamment pour les postes de concepteurs mécaniques qui se font rares sur le marché. On a déjà songé au recrutement international, mais cette solution coûte cher. Avec le projet AFE, on estime que le risque est somme toute limité », explique Stéphanie Couture, responsable des ressources humaines.
La PME, spécialisée dans l’ingénierie et la fabrication de systèmes et de produits de manutention pour l’industrie, compte actuellement 120 employés dont certains prendront bientôt leur retraite.
« On a une relève à préparer. Et avant qu’un concepteur devienne vraiment autonome dans sa tâche, il faut au moins de deux à trois ans », soutient Mme Couture.
Un double objectif
Le projet pilote débutera officiellement à la rentrée scolaire de l’automne 2020. Il vise principalement les métiers en lien avec cinq programmes d’études, soit Techniques de génie mécanique, Technologie de l’électronique industrielle, Techniques de génie du plastique, Techniques de l’informatique et Technologie minérale.
À ce jour, une dizaine d’entreprises ont accepté de participer au projet. Chacune peut établir les modalités de son engagement et celles de l’étudiant qu’elles auront sélectionné.
« Elles peuvent financer les frais de scolarité en tout ou en partie. Certaines acceptent même de défrayer le coût du logement quand l’étudiant vient de l’extérieur de la région. Pour nous, c’était important de leur offrir de la flexibilité en fonction de leurs besoins », explique Jonathan Houde.
Avec le projet AFE, le Cégep de Thetford poursuit un autre objectif, soit attirer des étudiants dans des programmes en demande.
« Le recrutement des étudiants est de plus en plus difficile. On vise les jeunes, mais aussi les adultes en réorientation de carrière », ajoute M. Houde. (…)
Source : Extrait d’article tiré de Journal de Montréal